Poisson rouge, crapaud, prince charmant et autres contes de fées

Les contes de fées existent, mais si.

Et si d’aucuns ricanent en invoquant Bruno Bettelheim à cet égard, je leur répondrai qu’il suffit de bien chercher, et qu’en particulier à Bellefond, Andersen, Grimm et autres troubadours auraient trouvé moults sujets d’inspiration.

Violette et le poisson rouge pourrait être le titre d’une jolie histoire. En fait, la jeune pousse change tellement vite que ceux qui s’absentent plus d’un quart d’heure ne la reconnaissent déjà plus. Et se demandent si ce n’est pas le coup du poisson rouge qu’on leur fait. Ce fameux poisson rouge, en général, compagnon adulé d’une classe de troisième année de maternelle jusqu’aux vacances de la Toussaint, moment dramatique, car c’est le moment qu’il choisit pour passer de vie à trépas (en même temps, on ne peut pas lui en vouloir, c’est dans l’air du temps, et il se cale sur le 1er novembre) alors qu’il est confié aux bons soins d’une famille innocente ne se doutant pas du drame qui se joue. Drame, car, dès la rentrée des classes, Romulus, puisque c’est son nom, est attendu de pied ferme par toute la classe et aucune maman, ni aucun papa n’aurait le coeur d’annoncer la triste nouvelle, ni d’affronter le regard revêche et accusateur de l’instit’. Seule et unique solution, trouver le clone de Romulus. Ce qui, en soi, n’est pas un challenge trop compliqué, un poisson rouge c’est un poisson rouge surtout pour des nains de 5 ans. Mais trouver un magasin ouvert le 1er novembre, là, c’est beaucoup plus coton. Enfin, bref, je m’égare, tout cela pour dire que Violette change, beaucoup et vite, mais que c’est bien elle, on ne l’a pas encore changé. D’ailleurs, on n’a pas trouvé de magasin de violettes !

Le conte du crapaud qui se transforme en prince charmant, on connaît tous ! Un vieux classique, revisité par le museau. Et oui. Ce crapaud de museau, toujours en couches à l’aube de ses trois ans, s’est bien foutu de ses parents. Aujourd’hui, et spontanément, il s’est présenté à sa nounou chérie en lui demandant le pot chaque fois que cela s’avérait nécessaire. Six mois que le gravier tanne le crapaud museau sans aucun résultat. Six mois que chatigresse ne tente rien pour ne pas le brusquer. Et hop, un vrai prince charmant en un tournemain ! Il est espiègle, bien rusé, et très farçeur ce museau d’amour !!

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