Compiègne-Montréal-Halifx-Saint Pierre et Miquelon and back

La vie récente de chatigresse ressemble à un panneau d’affichage d’aéroport….cf le titre.

Compiègne, c’est un moindre mal, c’est la nouvelle tanière, et c’est la rue, pas la ville. Amis parisiens, ne craignez rien.

Pour le reste, cela se passe de commentaires, hormis que chatigresse est partie le week end au cours duquel Sasha a eu 5 ans (ce n’est toujours pas digéré…….par la mother, le bonhomme le vit très bien, c’est, au demeurant, l’essentiel, mais qu’est ce que les filles psychotent alors…..)

Chatigresse est également partie le worst week end dans la vie d’un montréalais, l’aéroport a été fermé pendant 2 jours because la neige, c’est dire l’étendue des dégâts, parce qu’un montréalais afraid of la neige, j’en connais pas, perso.

Bref, chatigresse, pas bien dans ses nouvelles baskets encore, a passé plus de temps dans l’avion, le lounge, la douane, le lounge, le duty-free, oh, le vivier de homards vivants à Halifax….., l’hôtesse stupide d’Air Canada, le lounge, la douane avec Vroum le chien douanier de Saint Pierre, and back pour le retour à Paris qu’à Saint Pierre……no comment.

On saura si ca valait la peine le 14 avril prochain.

Perso, la certitude de chatigtresse, c’est que rater les 5 ans de son fafa d’amour, c’est naze……voilà

Le reste, elle s’en fout.

Bon, il faut maintenant passer aux choses sérieuses. La fête, viendez à Compiègne, et Quompiègne qui pourra, puisque c’est la nouvelle devise. Pour ceux qui auront comprendu, les codes, c’est 412X puis 3025, 1er étage.
La bibine (mauvaise expression canadienne s’il en est) est au frais, any time. don’t even bother to phone. We are here and ready.

Bisoux

Adieu Belfon…

Les dernières semaines n’ont pas été de tout repos.

Et maintenant que se calme un peu le grand tourbillon que l’on avait soi-même déclenché et qui tout emporta vite en tournant en tournoyant en bougeant tout et tout partout, maintenant que la poussière est retombée, que les cartons sont en train de se vider, que les enfants ont arrêté de courir dans le grand couloir pour gentiment se coucher dans une chambre presque identique à l’ancienne, maintenant que l’on se retrouve tard dans un grand appartement encore inconnu, face à la ville, avec pour voisins d’en face des lampadaires et des ambulances qui passent en toulouloutant très fort, on commence à se rendre compte de ce qui s’est passé.

En deux semaines, on a fermé la porte de l’appartement de Belfon.
En deux semaines, après cinq ans et quatre mois et trois jours, on a quitté la première tanière des museaux.

En deux semaines, on a dit (ou pas eu le temps de dire) au revoir à:
– nos amis d’en face franco-britanniques
– nos amis d’en face franco-Budapest
– nos amis de la cour franco-vénitiens
– nos amis d’en dessous et des îles et des maillots de bain
– nos amis d’en haut, et des deux côtés (cour et rue)
– notre gardienne adorable, et sa petite-fille qui toujours joue dans la cour avec le Museau
– notre local à vélo (les vélos y sont encore, je vais aller les chercher)
Tout un immeuble qui va nous manquer. Qui nous manque déjà.
En deux semaines, on a trouvé une nouvelle maison aux Museaux.
En deux semaines, on bougé le dedans de l’ancienne maison dans la nouvelle maison.

Comment fait-on tout celà en deux semaines?

En deux semaines, on visite quatre (non cinq) appartements dans une zone de pas plus de deux acres.
En deux semaines, on trouve Quompiègne (c’est l’endroit, la devise “Quompiègne que pourra”), appelle le propriétaire de Belfon, confirme que vu qu’il voulait vendre, c’est super si on part plus vite, signe un bail, appelle des déménageurs, signe un devis, envoie le Museau au ski (prévu de longue date, parfaite organisation a posteriori), envoie la Miaulette au vert, et on ouvre grand la porte aux déménageurs un dimanche matin.

Ensuite, on a emballé 55 cartons de livres, 45 cartons de foutoir, et une quantité incroyable de meubles, et presque une cinquantaine de cadres.

On a nettoyé (sommairement) cent vingt quatre mètres carrés de parquet point de Hongrie.
On a transporté quarante quatre mètres cubes d’affaires de museaux sur une distance de 483 mètres en vol d’oiseau (mais les oiseaux en question étaient plutôt costauds, et efficaces).

On a nettoyé (encore?) quatre vingt trois mètres carrés d’appartement vide (aussi en point de Hongrie).

On a regardé une dernière fois par la fenêtre sur la cour de Belfon.
On a eu le temps de dire au revoir à certains voisins, on repassera pour le dire à d’autres.
On a fermé la porte en se souvenant de la première fois qu’on avait visité Belfon (c’était plus sale qu’on ne le laisse, semble-t-il).

On a remonté la rue La Fayette sous le crachin.
On a posé les balais et les serpillières.
On s’est senti tout bizarre et tout seul.

Pour s’occuper, on a bougé des cartons ici, vidé d’autres là, poussé des autres (encore des cartons?) par là, remis d’aplomb le canapé, entassé des affaires là où elles ne pourront pas rester, trié un peu, fait un semblant de ménage, et on a repris le travail.

Et puis, hop, une semaine vient de filer entre vos doigts.
Comme ça.

Dimanche midi, ChaTigresse a pris l’avion pour Montréal.
Passé la nuit dans la pire tempête qu’ait connu Montréal (à tel point que Grüstüf, le mononcle des Museaux, qui rentrait samedi, est, en fait, toujours à Montréal ce soir, lui).
Attendu sous la tempête que l’avion d’Halifax veuille bien l’embarquer.
Et ce soir, si le vent se calme, elle vole vers Saint Pierre et Miquelon, riantes îles empêtrées au sud de Terre Neuve et sous un crachin glacé.

Dimanche soir, le Museau est rentré, de la montagne dans le nouvel appartement. Sa soeur lui a montré les recoins, les coins et les trécoins.

Lundi matin retour à l’école et à la routine. Comme si de rien n’était.

Sauf que dehors, ce soir, c’est la ville, les lampadaires, et les ambulances qui toulouloutent.
C’est plus ça:

Belfon va nous manquer. On ne vous le cache pas.
Et la ChaTigresse qui attend son vol sous la neige, à bout-du-monde en Nouvelle Ecosse de petit pois, ok, ça aussi, ça vous file le bourdon.

des cartons partout…

Ouiquende affairé à Belfon. Dimanche matin à l’heure où l’on serait à la messe, les gros bras vont debarquer, et vont empaqueter toute la vie des museaux et la mettre dans tout plein de petites boîtes marron.
Puis lundi ils prendront leurs gros camions garés en triple file pour bloquer la rue qui donnait son nom à la tribu, et ils vont translater la vie de cette tribu ex- de Belfon: ils remonteront la rue La Fayote pour tourner à gauche en haut et puis, à la première à droite, ils vont tout décharger pour tout re-installer ( normalement en suivant la notice, notre vie sera on espère remise à l’endroit ).
Pendant ce temps le Museau fait des slaloms, ses skis de 85cm bien parallèles, et la Miaulette part en villégiature chez sa gouvernante.gouvernante.
A leur retour, les parents espèrent avoir réduit l’ambiance cartons camping au minimum, en tout cas assez pour cremailler le pendu de façon acceptable. En guise de cartons, on espère qu’on saura vous envoyer un bristol.
On y retourne, il y a pour 40m3 de cochonneries à emballer. En même temps dans nos nouveaux lieux, ça ne ferait qu’une couche de 30 cm d’épaisseur…