Le museau scolarisé depuis deux semaines a pris ses marques.
On se lève à 7h30 (super dur pour la mère soit dit en passant….), sans broncher, on prend son lait…..au chocolat…..chaud tranquillou pendant que chatigresse s’excite sur la bouilloire qui ne veut pas bouillir (ben oui, y’a plus d’eau), le pot de confiture de fraises qui ne veut pas s’ouvrir (ben oui, il est tout neuf), le pain au lait qui ne veut pas se découper correctement en deux (ben oui….tout simplement, c’est commme ca) et le bib de Vio qui ne veut pas se passer de grumeaux (argnnnfff).
Ensuite, distribution générale de petits déj à qui veut.
Puis, il est 7h42 quand chatigresse file parfaire son pelage dans la salle de bains (comprendre ablutions matinales), tourne 22 fois en rond devant ses vêtements, tout en se disant qu’elle n’a rien à se mettre et qu’il va falloir y remédier, finit par trouver quelques oripeaux, s’admire devant la glace, refile dans la salle de bains pour se déguiser (traduction : se maquiller en langage sasha), décide de changer le haut, puis finit par changer le bas aussi qui n’allait pas avec le bas numéro 2.(signalons que l’été, c’est plus facile, car en hiver, il faudra alors assortir également manteau, pull, écharpe et gants….)
Puis, c’est au tour du museau, qui bien que harcelé d’un “bon, alors tu le finis ce pain au lait!” lancé toutes les 2mn30, reste stoïque et imperturbable jusqu’à la dernière miette. Il est alors environ 8h12 (soit 8 min avant l’ouverture de l’école).
Chatigresse fouille fébrilement le placard du museau qui, en général, regarde d’un air amusé et très détendu (il est 8h13 !!!! ca ne va pas du tout).
Puis, les items en main, chatigresse entreprend de vêtir le jeune écolier. Après avoir enfilé le polo beige, puis le pantalon (non le jean, maman, c’est un jean, pas un pantalon), donc le jean, pardon, sasha décrète qu’il préfère son polo de bateau (ie le bleu marine). Non, on n’a pas le temps. Moue froncée du museau. Devancant les ennuis, chatigresse attrape prestement le polo marine et vogue la galère.
Même rituel pour les chaussures. Une fois la paire de Palladium enfilée, protestation du porteur qui préfère ses chaussures bateaux (il va me les copier, ses docksides…)
Obtempération immédiate de chatigresse qui, vous le constatez, apprend d’un évènement à un autre.
Ensuite, récupération du cartable pour fafa et du sac à main pour sa mère, tournée de bisoux dans la chambre où gravier et vio peaufinent leur grasse mat’. Il est 8h16.
Trajet vers l’école. Arrivée à 8h22, la grande classe !!!
Saluage de maîtresse (les parents filent doux, s’agit de se faire bien voir), examinage des parents adverses (ils ressemblent à quoi les parents du petit paul dont tu parles tout le temps, au fait?).
Calinage et bisouterie à profusion. Ce farceur de sasha a déjà réussi à faire croire à sa maîtresse que son papa avait oublié de lui faire un bisou en partant….alors qu’il n’en était rien. Son papa avait, en réalité, oublié de faire un 45ème bisou.
Installation à une table d’activités et rassurage du museau, un peu destabilisé, qui se demande s’il faut pleurer car Lily-May esquisse une grimace pré-pétage de cables. Finalement, le museau décide de lui tourner le dos, ce n’est qu’une fille, après tout. Il s’aggripe quand même bien à sa mother, signe qu’un départ immédiat serait inopportun.
Finalement, 32 bisoux plus tard, départ de la classe, lançage de 53.456 coups d’oeil furtifs pour vérifier qu’il n’y a pas de hurlements tout en s’éloignant à reculons, sortie sur la pointe des pieds en retenant sa respiration (si je respire avant d’avoir franchi la porte, il va pleurer, c’est sûr)
Franchissement du seuil de la porte, dernier coup d’oeil et hop, traçage vers la sortie, le coeur un peu serré. C’est vachement dur pour les parents, la rentrée, mais cela, personne n’en parle.
Il faut préciser, pour être précis, qu’à 11h30, à la sortie des classes, Sasha quitte, très détendu, le banc de touche (où ils sont tous assis en attendant nounou, maman ou cantine pour les moins chanceux) dès qu’Aïcha pointe le bout de son nez et sort de la classe en lançant un “au revoir Catherine” du plus bel effet. La très grande classe !