Impossible de passer incognito dans les rues avoisinant la résidence du Museau, ce dernier est désormais contraint aux plus invraisemblables stratagèmes pour pouvoir se promener librement.
Pas plus tard qu’hier, le museau, accompagné de son agent artistique, le gravier, s’est rendu chez le photographe pour faire de nouveaux clichés destinés à obtenir des papiers d’identité en règle : aussitôt une nuée d’admiratrices s’est ruée sur le fier équipage.
La raison de cette quasi-émeute : un double des photographies faites par le museau la semaine précédente avaient été conservé avec amour par la photographe, qui n’avait pas hésité à les afficher dans son studio, mettant à la disposition du public les magnifiques clichés.
Plus tard dans la même journée, le gravier, museau en bandoulière, s’est fait remarquer par une jeunesse pas très classe qui zonait sur les escaliers du pont près de la maison en compagnie de gueux peu recommandables : taxé de beau-gosserie avec son bébé !
C’est, certes, vrai mais que la donzelle surveille son langage car si je la croise, je lui arrache les yeux, non mais ! Chasse gardée oblige.