… maladive le grand ouiquende.
Ce ouiquende, donc, qui aurait du se passer à herboriser à Champère.
Au lieu de quoi, fidèle à son principe de “Libérale de profession, mais professionnelle sans liberté” (ou une autre formule du genre, je ne suis pas le roi des slogans de campagne), la Chatigresse sombra vendredi à 14h (pas avant, elle plaidait) sous les coups d’une angine bactérienne, se réfugia ensuite dans son terrier de Belfon auprès de ses museaux et éteignit la lumière pour attendre le médecin, telle une pauvre bête blessée.
Le médecin arriva telle une cavalerie nonchalante, à peu près à l’heure où notre équipage aurait du se lancer sur les routes de France, vers le Nivernais et Champère, soit environ cinq heures après qu’il eut été appelé.
Et diagnostiqua que la Chatigresse était malade. Merci bien, on s’en doutait.
Vraiment malade, elle eut même le droit à des antibiotiques (pourtant, c’est pas automatique à ce qu’il parait.)
Qu’un coursier solitaire alla chercher chez l’herboriste de la place Cliché.
(comme quoi finalement on herborise un peu ce ouiquende)
On éteignit les lumières, la maison Belfon ne quitta point Paris.
Paris que les museaux parcourirent de long en large samedi, prenant le métro avec poussette, marchant à travers le Beau bourg, déjeunant au restaurant du Tambour, rentrant pour faire la sieste (Museau poussa Miaulette pour aider le Papa qui fatiguait), et ressortant pour faire le Champion.
Pendant ce temps, un gros fauve alangui dormait sur le canapé du salon, tous rideaux fermés.
Dimanche, aller retour en Scenic roadway, Paris Nevers en 3h de temps, belle moyenne, pour déposer un petit garçon à qui on ne peut refuser une semaine de campagne champèroise. Avec des semi-cousins joyeux et de la grand-parentèle attentive.
Pendant ce temps, un gros fauve alangui regardait des télévisions sur le canapé du salon, tous rideaux fermés.
La maladie féline ne dure que le temps d’un week-end, et même si jusque mardi matin on fut fiévreuse et faible, il fallait plaider lundi, ce qui fut fait.
Des collaboratrices malades seulement le ouquende, y a des cabinets d’avocats qui ne connaissent pas leur chance.