Résultats…

Au dernier décompte, on avait deux “oui”.

A l’unanimité des parties, donc, ils sont maintenant (enfin) mari et femme sur le plan légal.
Les enfants sont rassurés.

(pendant ce temps, les Irlandais disent “non merci”, comme d’autres avant, mais ça compte pour du beurre de toute façon, on est en démocratie)

“Le mariage est une dictature partagée par deux êtres, et exercée sur les mêmes” (Gravierus, philosophe beurré)

Turlupeinture

Aujourd’hui, dimanche, il a fait beau. C’est chouette aussi parce que Paris sous la pluie, maintenant, c’est un peu un air connu.

Réveil un peu hâtif des museaux, vers 8h34. Biberons, tartines, semi-coma du père, plaçage d’enfants face à Disney et sa copine Lilo et son copain Stitch, et retour horizontal de la demi-parentèle.
Messe, où l’on retrouve Mamoune, qui nous emmène sous un doux soleil déjeuner d’indiens sans cowboys au Passage Brady.

Puis on rentre à la maison, en marchant tranquillement, fille sur les épaules et garçon à la main (“Papa, tu sais, tu sens la même odeur que Mamoune. Mais c’est normal, c’est ta maman, tu es sorti de son ventre”. Soit cet enfant a un odorat de chien de chasse, soit il est psychologiquement trop en avance et perversement manipulateur)

Et l’après-midi, la maison se transforme en atelier peinture.
ChaTigresse a décidé de faire un peu de déco, et le salon va se prendre un coup de peinture rapide.



Miaulette est d’accord, c’est top.

Pendant ce temps, les museaux, dans la cuisine, et sur papier, rajoutent de la couleur aussi avec des pinceaux.


Le Museau est d’accord, c’est top.

Miaulette finira par s’écrouler sur le canapé pour une sieste pirate.
La semaine commence fort !

Du neuf, du neuf, du neuf

Les gens en veulent toujours plus. Exigeants, pointilleux, pinailleurs.
Et bien, vous l’aurez voulu.
Voilà de la news neuve nouvelle :
Les museaux ont, désormais, des copains de garde.
Compiègne a, en effet, désormais de nouveaux occupants le jour.
Mais surtout, n’allez pas nous imaginer en marchand de sommeil, non, loin de nous, cette odieuse idée. On est autrement plus inventif et astucieux.
En fait, et en l’espèce, le délicieux Mayeul et le craquant Nathanaël sont désormais les nouveaux demi-pensionnaires de la très prestigieuse institution de Compiègne, dont la directrice, intraitable, n’est autre que notre super nanny à nous : Aïcha.
La première journée fut un succès. Voilà, ca roule, et c’est bien cool, tiens !
Mais la maison est bien vide après le départ des demi-pensionnaires……et les internes commencent à récriminer en demandant des soirées pyjamas.
En même temps, c’est bon signe

PS : on n’était pas très inquiet sur le succès de l’opération
PS1 : c’est chouette cette petite troupe
PS2 : nan, vraiment
PS3 : trop, trop cool

Pola-droïde

On retrouve un vieil appareil et un film, de chez Polaroid. (Attention, les usines ferment, bientöt les films ne se vendront plus que dans les arrières boutiques de stocks de l’Armée Rouge, faites vos provisions, à garder au frigo !)

On essaie de faire un sourire, non, un vrai, un qui montre bien les dents. Miaulette, regarde par ici !
Tchak ! bzzzzt…
Et l’image doucement se revèle sur le papier moiré de grisailles incertaines. On devine… une tête, des yeux oui des dents, argh des dents, partout !

Et voila, trop tard, on a foutu en l’air une photo sur les dix restantes, pourtant un truc qui vaut une fortune, parce que les Polas, de nos jours, plus personne n’en fait !
Mais jugez plutôt:

Museau branchouille

Les temps changent…
Les enfants ne sont plus d’innocentes créatures qui feuillettent gentiment les histoires du Père Castor.
Roule Galette est bien loin…
En témoigne cette anecdote dont nous fûmes les témoins (pliés de rire, évidemment), ce matin au supermarket du coin, où nous ramassions les derniers items manquants pour la semaine.
Au rayon jambon, une dame demande à Sasha s’il peut se pousser parce qu’elle souhaite attraper du Fleury Michon 4 tranches, avec couenne
Sasha, fort civil, lui répond par l’affirmative et se déplace d’un demi millimètre. Puis lève le museau, et tombe nez à nez avec Madame ***, notre ancienne gardienne de Belfon.
Et Sasha, médusé, qui cherche, cherche, puis finit par lancer un “Bonjour Madame !… Maman, c’est Madame Arobase !” du plus bel effet (on y retrouve les consonnes, les voyelles, mais certainement pas le nom de la gardienne en question)
Tout est dit.
On en rigole encore.

Novlangue

“Atchi !
Atchi !

Ouh. J’ai atichoué, moi, Papa.
Lolette elle a atichoué.”

Correctif:
Violette, bien plus maligne que l’on peut croire, disait en fait, dans son petit langage pas clair: “A tes souhaits”.
Et non pas une substantivation du terme “Atchi”… Bon on peut pas gagner à tous les coups.


Pendant ce temps, il neige sur Quompiègne.

Compiègne-Montréal-Halifx-Saint Pierre et Miquelon and back

La vie récente de chatigresse ressemble à un panneau d’affichage d’aéroport….cf le titre.

Compiègne, c’est un moindre mal, c’est la nouvelle tanière, et c’est la rue, pas la ville. Amis parisiens, ne craignez rien.

Pour le reste, cela se passe de commentaires, hormis que chatigresse est partie le week end au cours duquel Sasha a eu 5 ans (ce n’est toujours pas digéré…….par la mother, le bonhomme le vit très bien, c’est, au demeurant, l’essentiel, mais qu’est ce que les filles psychotent alors…..)

Chatigresse est également partie le worst week end dans la vie d’un montréalais, l’aéroport a été fermé pendant 2 jours because la neige, c’est dire l’étendue des dégâts, parce qu’un montréalais afraid of la neige, j’en connais pas, perso.

Bref, chatigresse, pas bien dans ses nouvelles baskets encore, a passé plus de temps dans l’avion, le lounge, la douane, le lounge, le duty-free, oh, le vivier de homards vivants à Halifax….., l’hôtesse stupide d’Air Canada, le lounge, la douane avec Vroum le chien douanier de Saint Pierre, and back pour le retour à Paris qu’à Saint Pierre……no comment.

On saura si ca valait la peine le 14 avril prochain.

Perso, la certitude de chatigtresse, c’est que rater les 5 ans de son fafa d’amour, c’est naze……voilà

Le reste, elle s’en fout.

Bon, il faut maintenant passer aux choses sérieuses. La fête, viendez à Compiègne, et Quompiègne qui pourra, puisque c’est la nouvelle devise. Pour ceux qui auront comprendu, les codes, c’est 412X puis 3025, 1er étage.
La bibine (mauvaise expression canadienne s’il en est) est au frais, any time. don’t even bother to phone. We are here and ready.

Bisoux

Adieu Belfon…

Les dernières semaines n’ont pas été de tout repos.

Et maintenant que se calme un peu le grand tourbillon que l’on avait soi-même déclenché et qui tout emporta vite en tournant en tournoyant en bougeant tout et tout partout, maintenant que la poussière est retombée, que les cartons sont en train de se vider, que les enfants ont arrêté de courir dans le grand couloir pour gentiment se coucher dans une chambre presque identique à l’ancienne, maintenant que l’on se retrouve tard dans un grand appartement encore inconnu, face à la ville, avec pour voisins d’en face des lampadaires et des ambulances qui passent en toulouloutant très fort, on commence à se rendre compte de ce qui s’est passé.

En deux semaines, on a fermé la porte de l’appartement de Belfon.
En deux semaines, après cinq ans et quatre mois et trois jours, on a quitté la première tanière des museaux.

En deux semaines, on a dit (ou pas eu le temps de dire) au revoir à:
– nos amis d’en face franco-britanniques
– nos amis d’en face franco-Budapest
– nos amis de la cour franco-vénitiens
– nos amis d’en dessous et des îles et des maillots de bain
– nos amis d’en haut, et des deux côtés (cour et rue)
– notre gardienne adorable, et sa petite-fille qui toujours joue dans la cour avec le Museau
– notre local à vélo (les vélos y sont encore, je vais aller les chercher)
Tout un immeuble qui va nous manquer. Qui nous manque déjà.
En deux semaines, on a trouvé une nouvelle maison aux Museaux.
En deux semaines, on bougé le dedans de l’ancienne maison dans la nouvelle maison.

Comment fait-on tout celà en deux semaines?

En deux semaines, on visite quatre (non cinq) appartements dans une zone de pas plus de deux acres.
En deux semaines, on trouve Quompiègne (c’est l’endroit, la devise “Quompiègne que pourra”), appelle le propriétaire de Belfon, confirme que vu qu’il voulait vendre, c’est super si on part plus vite, signe un bail, appelle des déménageurs, signe un devis, envoie le Museau au ski (prévu de longue date, parfaite organisation a posteriori), envoie la Miaulette au vert, et on ouvre grand la porte aux déménageurs un dimanche matin.

Ensuite, on a emballé 55 cartons de livres, 45 cartons de foutoir, et une quantité incroyable de meubles, et presque une cinquantaine de cadres.

On a nettoyé (sommairement) cent vingt quatre mètres carrés de parquet point de Hongrie.
On a transporté quarante quatre mètres cubes d’affaires de museaux sur une distance de 483 mètres en vol d’oiseau (mais les oiseaux en question étaient plutôt costauds, et efficaces).

On a nettoyé (encore?) quatre vingt trois mètres carrés d’appartement vide (aussi en point de Hongrie).

On a regardé une dernière fois par la fenêtre sur la cour de Belfon.
On a eu le temps de dire au revoir à certains voisins, on repassera pour le dire à d’autres.
On a fermé la porte en se souvenant de la première fois qu’on avait visité Belfon (c’était plus sale qu’on ne le laisse, semble-t-il).

On a remonté la rue La Fayette sous le crachin.
On a posé les balais et les serpillières.
On s’est senti tout bizarre et tout seul.

Pour s’occuper, on a bougé des cartons ici, vidé d’autres là, poussé des autres (encore des cartons?) par là, remis d’aplomb le canapé, entassé des affaires là où elles ne pourront pas rester, trié un peu, fait un semblant de ménage, et on a repris le travail.

Et puis, hop, une semaine vient de filer entre vos doigts.
Comme ça.

Dimanche midi, ChaTigresse a pris l’avion pour Montréal.
Passé la nuit dans la pire tempête qu’ait connu Montréal (à tel point que Grüstüf, le mononcle des Museaux, qui rentrait samedi, est, en fait, toujours à Montréal ce soir, lui).
Attendu sous la tempête que l’avion d’Halifax veuille bien l’embarquer.
Et ce soir, si le vent se calme, elle vole vers Saint Pierre et Miquelon, riantes îles empêtrées au sud de Terre Neuve et sous un crachin glacé.

Dimanche soir, le Museau est rentré, de la montagne dans le nouvel appartement. Sa soeur lui a montré les recoins, les coins et les trécoins.

Lundi matin retour à l’école et à la routine. Comme si de rien n’était.

Sauf que dehors, ce soir, c’est la ville, les lampadaires, et les ambulances qui toulouloutent.
C’est plus ça:

Belfon va nous manquer. On ne vous le cache pas.
Et la ChaTigresse qui attend son vol sous la neige, à bout-du-monde en Nouvelle Ecosse de petit pois, ok, ça aussi, ça vous file le bourdon.