National Geogaphic presents “le merveilleux spectacle de la vie”

C’est à Bellefond, en direct live, tous les soirs et tous les jours aussi, 7 jours sur 7 et H24.

C’est magnifique…….(soupir)

Mais rassurez vous, spectacle de la vie, oui, mais point de documentaire montrant tel lion affamé de la brousse africaine qui chasse la gazelle, l’attrape, la tue, l’étripe et la machouille pendant des heures sous les yeux horrifiés de la caméra et accessoirement du gazellon de la malheureuse.

Rassurez vous, point non plus de court-métrage à teinte seventies germanisante (plus concrètement, comme la série Inspecteur Derrick, vous voyez, ca vous parle?) et filmant pendant une bonne heure la naissance d’un petit être humain, l’objectif orienté directement sur l’endroit stratégique (mais, si, on l’a tous vu, sciences nat, classe de quatrième, allez faites un effort, tous les garçons gloussaient bêtement, et les filles ressortaient traumatisées en se disant que finalement, carreer woman, ce n’était pas un si grave sacrifice….)

Bref, rien de tout cela.

Justes des moments drôles, attendrissants, quotidiens, gonflants aussi, oui, cela arrive, mais de manière générale, vraiment génialissimes.

Tiens, au chapitre fafa, ce petit bonhomme qui veut bien aider sa maman à faire des gâteaux, qui a hâte d’apprendre à Violette à faire de la trotinette, qui fait hurler de rire sa sister quand il se brosse les dents et recrache l’eau dans le lavabo (hurler de rire, oui, vraiment, c’est hilarant à voir) ou qui fait un bisou à son papa qui rentre tard, et lui dit que le bisou, c’est pour qu’il ne soit pas triste de ne pas avoir vu le “pestak” de l’école.Pestak dont il refuse de raconter le moindre détail, et c’est pour cela que le papa prétend, malhabile subterfuge, la tristesse. “Bah si tu veux savoir c’est quoi le pestak, faut venir le voir à mon école”.

Au chapitre musette, qui va avoir un an dans deux jours, déjà, d’immenses progrès. Elle fait, avec assistance, de la trottinette d’appartement. Refuse de la lacher d’ailleurs. Même pour tomber. Elle se tient debout pendant environ 8 à 10 secondes et s’applaudit, très fière de son accomplissement. Elle a renommé ses deux éléphants peluches-doudous- réconforteurs-apporteurs de sommeil. Franz et Ferdinand sont désormais désignés par les douces syllabes onomatopesques suivantes : “Didi” et “Dédé”

On est consterné, ici, à Bellefond, de ce vent de beaufitude et on déplore, en tant qu’instance parentale, que de telles initiatives soient prises. A l’avenir, il conviendra de nous en avertir, en temps et en heure, afin qu’on puisse faire un référé-suspension.

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