Enfin, un hommage à leur juste valeur rendu aux souris

Lu sur Yahoo actualités, on n’y croyait plus :

MYCHKINE (AFP) – Les trains ne s’arrêtent pas à Mychkine et les bateaux n’y amènent de voyageurs qu’en été. Mais cette petite ville russe perdue aux bords de la Volga a une vie culturelle intense et espère développer le tourisme grâce à des curiosités, tel le musée de la souris.

Dans une isba de bois ayant appartenue jadis à des marchands habitent aujourd’hui 4.528 souris: en peluche, porcelaine, cire ou coquillage, elles ont été envoyées là des quatre coins du monde. Le musée a même reçu en cadeau de vraies bêtes, y compris une “souris mutante”, mais il les a laissées partir. “Il n’est pas bon de tenir en cage le protecteur de la ville”, explique Nikolaï Louchine, directeur du musée de la souris.

La souris (mychka en russe) est une bête sacrée de cette ville de 6.000 habitants à 300 km au nord de Moscou, qui porte son nom: d’après la légende, c’est une souris qui, en 1523, a sauvé la vie du fondateur de Mychkine, Fiodor Mstislavski, le réveillant alors qu’il était menacé par un serpent.

“Les pièces exposées viennent de Hong Kong, d’Allemagne, d’Italie, d’Inde, de Chine, et même de Hawaï. Une retraitée allemande nous en envoie une par an”, raconte M. Louchine. Chaque souris est enregistrée dans un gros livre et le musée adresse à son expéditeur une lettre de remerciement et un certificat tamponné “Musée de la souris”.

Les premières pièces ont été offertes par le barde russe Boulat Okoudjava et par l’académicien Dmitri Likhatchev qui a avoué dans l’un de ses essais son amour pour Mychkine, une ville qu’il n’a jamais visitée.

Les chats de Mychkine sont curieusement attirés par cet endroit. Et le musée de la souris est en correspondance régulière avec le musée du chat de Siauliai, en Lituanie. Les deux espèrent faire un jour une exposition commune. “Nous n’avons rien à craindre: les souris sont plus nombreuses que les chats”, explique en souriant M. Louchine.

Le grand projet de Mychkine pour l’instant est la préparation du “deuxième festival international de la souris” prévu dans la ville en 2008. “Le premier festival de la souris a eu lieu en 1996. Le prochain se tiendra 12 ans plus tard. Il faut une pause pour ne pas gaspiller le potentiel créateur”, dit Svetlana Dourandikova, responsable de la mairie chargée du tourisme.

D’ici là, la ville compte construire deux centres de divertissement et des hôtels pour accueillir les invités, ajoute Piotr Volkov, responsable du développement économique.

Mychkine n’offre actuellement que 20 chambres d’hôtels, mais déjà beaucoup d’attractions touristiques: la vieille architecture russe est intacte, trois théâtres et dix musées s’y trouvent, dont ceux de Piotr Smirnov, fondateur de la marque de vodka du même nom, et des valenki, les traditionnelles bottes de feutre russes.

L’initiateur de la création des musées de Mychkine, sortis de terre les uns après les autres entre les années 1960 et l’an 2000, est l’historien Vladimir Gretchoukhine. “Ce ne sont que des petites misères bigarrées”, dit-il faussement modeste.

“Quand on jette des pierres sur l’herbe, celle-ci pousse mieux, par résistance. De même, notre petite ville tente d’affirmer son moi dans cette civilisation d’asphalte”, dit-il dans sa langue ampoulée, recevant dans une pièce encombrée d’une multitude d’objets anciens.

Promis, on va contribuer à renforcer l’armée des Myshka !!!!

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